Interrogé sur l'arrivée en grande pompe de David Beckham, l'entraîneur du Paris-SG, Carlo Ancelotti, a quelque peu dissimulé son enthousiasme. L'Italien serait-il résigné au bon vouloir de sa direction ?
ANCELOTTI, UN BRIN BLASÉ ?
Carlo Ancelotti a, en plus de 10 ans de carrière sur les bancs de touche, l'habitude de gérer les stars. Après être passé notamment par la Juventus Turin, le Milan AC et Chelsea, le technicien italien, âgé de 53 ans, est rodé à l'exercice. Pourtant, à l'heure où la majorité des observateurs se félicitent de l'arrivée de David Beckham, 37 ans, en Ligue 1, le coach du Paris Saint-Germain n'a pas témoigné d'un enthousiasme débordant au sujet de la star anglaise dans les colonnes du Daily Mail. "Ce n'est pas mon équipe, c'est celle du propriétaire. Comme ça a été le cas à Chelsea. Mais je suis content. La saison dernière la chose la plus importante c'était de se qualifier pour la Ligue des Champions. Cette année, il faut gagner les titres", a dicté, tel un robot, l'Italien. Rodé ou blasé ? Telle est la question.
ANCELOTTI, SIMPLE EXÉCUTANT ?
En comparant le management de Chelsea et du Paris-SG, Carlo Ancelotti met l'accent sur "l'autoritarisme" de ses dirigeants. Selon le Mister, et à mots couverts, le président Nasser Al-Khelaifi et le directeur sportif Leonardo semblent être les seuls décisionnaires. Et le cas Beckham n'est pas le seul exemple des choix des deux hommes forts du club parisien. Ainsi, il y a quelques semaines, Al-Khelaifi et Leonardo s'étaient employés à envoyer Nenê loin de l'hexagone. Meilleur buteur du Paris-SG la saison passée (21 buts en championnat), le milieu offensif brésilien, âgé de 31 ans, a été transféré au club qatari d'Al Gharafa. Et si le prochain à faire les frais de la politique des propriétaires qataris était... Ancelotti lui-même ? Le nom de José Mourinho, qui connaît des heures difficiles au Real Madrid, revient avec insistance.