http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/06/19/006-gates-taibans-discussions.shtml
Le président des États-Unis, Barack Obama, annonce mercredi soir sa décision sur l'ampleur du début du retrait des troupes américaines d'Afghanistan le mois prochain.
En décembre 2009, lorsque le président avait annoncé l'envoi de 30 000 militaires supplémentaires en Afghanistan, il avait aussi promis d'entamer le retrait des troupes en juillet 2011. Il n'avait donné aucun chiffre, mais avait assuré que le nombre de soldats retirés serait important.
Le président a reçu mercredi dernier à la Maison-Blanche son commandant militaire sur le terrain, le général David Petraeus.
La Maison-Blanche a donné peu de détails jusqu'à maintenant sur l'ampleur du retrait et sur la rapidité avec laquelle il serait effectué.
Des responsables américains soutiennent que de 3000 à 5000 militaires pourraient quitter l'Afghanistan en juillet et un nombre semblable de militaires pourraient rentrer aux États-Unis d'ici la fin de l'année.
Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, préconise un retrait progressif des 100 000 militaires américains actuellement déployés en Afghanistan. Il met en garde contre la perte des avancées réalisées sur le terrain contre les talibans.
Le Pentagone, quant à lui, aurait demandé au chef de la Maison-Blanche de maintenir la présence des troupes envoyées en renfort jusqu'à l'automne 2012, selon le Wall Street Journal.
Les effectifs de l'armée américaine en Afghanistan ont presque triplé depuis l'arrivée de M. Obama au pouvoir, en janvier 2009. Le coût des opérations est évalué à environ 10 milliards de dollars par an.
L'annonce de Barack Obama surviendra un mois et demi après la mort du chef d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden, tué dans un raid américain au Pakistan, et quelques jours après des critiques véhémentes du président afghan, Hamid Karzaï, adressées aux pays occidentaux. M. Karzaï avait notamment évoqué la possibilité que les militaires américains soient perçus comme des occupants. L'ambassadeur des États-Unis, Karl Eikenberry, avait par la suite déclaré que les Américains, confrontés à de tels critiques, commençaient à perdre leur motivation à poursuivre leur travail en Afghanistan.
La stratégie de sortie des Américains semble tranquillement se mettre en place. Dimanche dernier, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a confirmé que Washington discutait avec les talibans afin de favoriser le processus de réconciliation, après une décennie de guerre en Afghanistan.