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Le football Brésilien tourne la page Dunga. Durant 3 ans, la
sélection brésilienne a pratiqué un football froid, défensif et
ultra-réaliste... mis en place autour de joueurs disciplinés et très
expérimentés.
Un football pas au goût des supporters, mais
diaboliquement efficace, et qui a connu un certain succès (Copa America
2007, Coupe des Confédérations 2009).
Mais la période Dunga
s’achève brutalement lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud. Favoris de
la compétition avec l’Espagne, les Brésiliens se crashent dès les ¼ de
finale, perdant inexplicablement face aux Pays-Bas (2-1), alors qu’ils
menaient au score et maîtrisaient totalement leur sujet.
Carlos Dunga s’en va, pour le plus grand bonheur des supporters brésiliens friands de Joga Bonito. Il est remplacé par Mano Menezes, ex-entraîneur des Corinthians de Ronaldo et Roberto Carlos.
La
sélection brésilienne a besoin de changement et d’un nouveau souffle.
Ce que leur apporte Menezes, en mettant en place un football nettement
plus offensif, et en incorporant massivement de nouveaux joueurs
prometteurs sur chaque ligne du terrain.
Parmi ceux-là, notamment
Neymar, Ganso et David Luiz, qui semblent d’ores-et-déjà des titulaires
intouchables sous le maillot aux 5 étoiles.
NEYMAR: L’ATTAQUANT
Age: 18 ans
Pied: Droit
Poste: attaquant de soutien «dynamiteur «, côté gauche
Club: FC Santos
Profil
Le
style de jeu de Neymar est un copier-coller de celui de Robinho, à qui
il a succédé à Santos. Un gabarit assez léger, très bon dribbleur qui
adore «rentrer» depuis le côté gauche, et qui sait combiner
intelligemment dans les petits espaces autour de la surface adverse. Il
est assez efficace face au but.
En revanche, il manque encore de
puissance. Une frappe de balle banale, un peu léger à l’épaule, et un
coup de rein encore perfectible... le jeune joyau de Santos devra
travailler et prendre un peu de poids pour s’imposer au plus haut
niveau, dans un football plus intense et plus tactique que ce qu’il
connaît au Brésil.
Parcours
Neymar est formé au FC Santos,
comme Robinho avant lui et «Le Roi» Pelé quelques décennies
auparavant. Largement au-dessus dès son plus jeune âge, Neymar est déjà
une star dans les équipes juniors de Santos, et enchaîne les succès au
sein de toutes les sélections espoirs brésiliennes.
Ce n’est donc
pas un parfait inconnu quand il effectue ses débuts professionnels
début 2009. Attendu, il ne déçoit pas, et marque dès son 2ème match. Il
devient alors un titulaire indiscutable de Santos, et ne quittera plus
le 11.
8 mois et une dizaine de buts plus tard, le jeune prodige
de 17 ans est déjà pisté par les plus grands clubs Européens. Ses
dirigeants, craignant de le voir partir déjà, lui proposent un
contrat-béton assorti d’une clause de libération de 30 M€.
Neymar
ne baisse pas le rythme. En feu début 2010, enquillant buts et assists,
il forme un duo de choc avec Ganso, et permet à son équipe de remporter
le Championnat Pauliste (Championnat Régional, précédant le Championnat
National en 2ème partie d’année), compétition dont il est élu Meilleur
Joueur. Il remporte également la Coupe du Brésil, terminant Meilleur
Buteur du Tournoi.
Eté 2010, il est courtisé par l’Europe
entière. Chelsea, notamment, est disposé à régler la clause libératoire,
mais Neymar décline l’offre, préférant rester au pays encore un petit
moment.
Son début de saison
Non retenu pour
le Mondial 2010 (alors qu’il était pressenti pour être l’invité-surprise
du 23 de Dunga), Neymar est convoqué dès la première liste du nouveau
sélectionneur Mano Menezes. Là encore, il ne traîne pas et marque dès sa
première cape, en amical face aux USA. Il est depuis systématiquement
convoqué par Menezes, et souvent titulaire.
Mais Neymar, comme
beaucoup de surdoués du ballon, a aussi un gros melon et un caractère
particulier. Vexé de se voir interdit par son coach de tirer un pénalty
(il en avait raté plusieurs lors des semaines précédentes) lors d’un
match de Championnat, il quitte le terrain en l’insultant. Les 2 hommes
sont brouillés et Neymar est exclu du groupe. Les dirigeants règleront
le litige... en licenciant l’entraîneur!
Neymar a intérêt a
justifier ce risque pris par ses dirigeants, d’autant plus que ses
performances depuis Août sont un peu décevantes.
GANSO: LE MILIEU DE TERRAIN
Age: 21 ans
Pied: Gauche
Poste: Meneur de Jeu
Club: FC Santos
Profil
Si Neymar est le joueur le plus médiatique de Santos,
son compère Ganso est sans nul doute le joueur le plus esthétique de
l’équipe. Des airs de Zinédine Zidane pour ce numéro 10 qui semble
sortir tout droit des années 80’.
Un vrai 10 à l’ancienne comme
on en fait plus. Une certaine lenteur dans ses courses, mais une classe
folle dans ses gestes. Contrôle parfaits, conduite de balle fluide,
protection du ballon impeccable, passes-lasers, coup d’œil... le numéro
10 de Santos transforme les ballons qui lui passent entre les pieds en
or.
Son parcours
Formé à Tuna Luso, Ganso rejoint le FC Santos
en 2006, où il achève sa formation. Il effectue ses débuts
professionnels en 2008. Après des débuts hésitants, dûs notamment à des
séquelles d’une grave blessure au genou, il explose l’année suivante, au
même moment où Neymar intègre l’effectif pro.
Ganso s’impose
alors comme le maître à jouer de l’équipe. Si Neymar enfile les buts et
les dribbles spectaculaires, devenant ainsi le nouveau phénomène du foot
brésilien, c’est bien Ganso qui s’impose comme le vrai leader des
Bianconeri. L’entente entre les 2 joyaux de Santos s’affine de match en
match, et le tandem mène Santos à la victoire lors du Championnat
Pauliste 2010, et de la Coupe du Brésil 2010, compétition dont Ganso
sera élu «Meilleur Joueur».
A l’été 2010, pisté par quelques
grosses cylindrées européennes, le Real Madrid et L’Olympique Lyonnais
notamment, le jeune Paulo Henrique décide, à l’instar, de Neymar de
poursuivre l’aventure à Santos.
Son début de saison
«Réserviste»
sur la liste de Dunga pour le Mondial, Ganso n’est finalement pas dans
les 23. Mais comme son équipier Neymar, il est convoqué et titularisé
dès la prise de fonction de Mano Menezes. Auteur d’un excellent match
face aux USA, il semble lui aussi parti pour devenir incontournable...
Malheureusement,
quelques jours plus tard, une grosse entorse au genou gauche envoie le
10 de Santos sur le billard... année 2010 terminée pour Ganso.
DAVID LUIZ: LE DEFENSEUR
Age: 23 ans
Pied: Droit
Poste: Défenseur Central (peut jouer Latéral Gauche)
Club: Benfica Lisbonne
Profil
Grand (1m90), costaud et très rapide, dur dans ses interventions, David
Luiz est un défenseur très solide, très fort au marquage notamment. Il a
également un très bon jeu de tête, qui lui permet de remporter de
nombreux duels à l’arrière et de marquer pas mal de buts.
Mais sa principale caractéristique est qu’il est un défenseur très
technique. Il aime ainsi remonter le terrain balle au pied «à la
Laurent Blanc«, et est capable de dribbles/percées ou d’ouvertures peu
communes pour un défenseur.
Malheureusement, il a aussi le défaut de ses qualités, et une certaine
tendance à «en faire trop», ou à jouer trop décontracté. Avec des
gestes parfois plus risqués qu’utiles, entre dribbles dans sa propre
surface et montées suicidaires...
C’est également un défenseur qui manque un peu d’intelligence, et qui (à
l’instar d’un Vidic) ne s’épanouit que quand il joue aux côtés d’un
vrai «Patron», comme Luisao.
Son parcours
Formé à l’Esporte Clube Vitoria, le jeune David Luiz évolue en 3ème
Division Brésilienne quand il est recruté par le Benfica Lisbonne en
2007.
Régulièrement titularisé dès son arrivée, il affiche un gros potentiel
mais des blessures à répétition viennent freiner son éclosion. Ce n’est
que début 2009 qu’il s’impose enfin dans le 11 Lisboète. En pénurie de
latéral gauche, le technicien espagnol Quique Florès décide de tester le
Brésilien à ce poste. David Luiz s’imposera immédiatement, se montrant
intraitable sur le plan défensif, et faisant briller ses qualités
techniques devant.
La saison suivante, Jorge Jesus, le nouvel entraîneur de Benfica, décide
de le repositionner dans l’axe, son poste de formation. Aucun souci
pour David Luiz qui ne tardera pas à former avec son compatriote Luisao
une charnière en béton. Il se révèlera notamment en Europa League, en se
montrant intraitable et en étouffant des attaquants de renom comme
Niang ou Torres.
Son excellente saison est récompensée par son élection au titre de
«Meilleur Joueur du Championnat Portugais 2009-2010», et il attire
naturellement la convoitise de riches clubs européens.
Chelsea et Manchester City notamment, sont disposés à payer jusqu’à 35
M€ pour s’attacher les services du Brésilien. Mais les dirigeants
lisboètes, qui ont déjà perdu Di Maria (Real Madrid) et Ramires
(Chelsea) s’opposent au départ de leur défenseur brésilien.
Son début de saison
Zappé par Dunga au profit du Milanais Thiago Silva, David Luiz effectue
ses débuts internationaux sous la houlette de Mano Menezes, qui le
titularise d’entrée pour son premier match face aux USA (tout comme
Neymar et Ganso). Auteur d’une solide prestation, David Luiz n’a plus
quitté le Onze de départ auriverde.
Ses prestations avec le Benfica sont en revanche plus que décevantes.
Orphelin de Luisao revenu moitié-blessé du Mondial, David Luiz a eu du
mal à assumer son nouveau statut de leader de sa défense.
Et depuis le retour de Luisao, il est encore très loin de son rendement
de l’an passé. Trop facile, pas assez combatif et auteur de trop de
fautes d’inattention, David Luiz réalise des performances médiocres.
Ajouté à cela une certaine tendance à tenter trop de gestes techniques
superflus, et vous obtenez un joueur qui agace sérieusement ses
équipiers et le public. Melon? La tête ailleurs? Les deux? David Luiz
doit en tout cas rapidement se ressaisir s’il souhaite conserver la
confiance de ses coachs, Jorge Jesus et Mano Menezes.
L’AVENIR DE LA SELECAO
Ces 3 là semblent avoir leur voie tracée et leur destin entre leurs
pieds. Mais ils ne sont pas les seules pépites brésiliennes à surveiller
de près ces prochaines années.
En effet, le Brésil regorge encore de joyaux...
Entre les «anciens» qui n’ont pas encore dit leur dernier mot (Julio Cesar, Lucio, Ronaldinho, Luis Fabiano)
Certains cadres du «Brésil-Dunga» bien décidés à faire oublier le Mondial 2010 (Kaka, Robinho, Maicon, Daniel Alves...)
Et d’autres joueurs plus ou moins jeunes mais très talentueux, qui
profitent de la transition Dunga-Menezes pour multiplier les sélections
et tenter de s’imposer (Thiago Silva, Ramires, Hulk, Alexandre Pato,
Lucas Leiva, Coutinho...)
Etc...
Le Brésil a encore un potentiel monstrueux sous la main, et devrait
arriver bien armé d’ici 4 ans pour prétendre remporter la couronne
mondiale à domicile.